Un peu de vérité et beaucoup d'exagération, n'oublions pas que ces récits se situent à l'époque romantique et donc un peu d'effroi ou d'horreur dans les écrits n'était pas inutile. D'autre part, la revue Chasse-Marée a publié il n'y a pas si longtemps, un article beaucoup plus rigoureux, concernant la supposée existence de naufrageurs dans le pays pagan. Les archives de l'amirauté n'en font pas mention, mais personne n'ignore que les abords côtiers sont dangereux en cas de mauvais temps, donc c'était une zone où les naufrages étaient plus fréquents que dans presque toutes les autres zones côtières avec le trafic important des vaisseaux européens qui s'engageaient vers l'Atlantique. Ce qui fut particulier et très prononcé à Kerlouan ce fut le droit considéré comme légitime de "récolter" les apports de la mer, et ce sans en céder une part aux autorités ou à l'amirauté, alors que les autorités royales essayaient de récupérer toutes les marchandises échouées pour encourager la poursuite des échanges maritimes des négociants, les relevés comptables des naufrages établissent que c'était la région où les autorités ne récupéraient presque jamais rien, et quand ils y réussissaient, cela leur était vite subtilisé dans les lieux où cela était entreposé temporairement. Le fait d'un vicaire qui se serait réjoui, évoque plutôt l'histoire archivée d'un vicaire emprisonné car il protestait violemment et ne voulait rendre le fruit d'un naufrage.
Pour les naufrageurs (ceux qui attiraient les navires avec des fanaux), il y en eut véritablement selon les livres de l'amirauté et pendus mais pas en Bretagne.
Au Moyen âge, autour de La Rochelle il y avait un droit de "prendre" la nuit ce qui était échoué sur les côtes! véridique!
Nedeleg laouen ha bloavezh mat !